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Les EBA guyanais - 2018 2021

6 janvier 2021

Ouanary en kayak

La filleule de J. lui a proposé d’intégrer un groupe d’amis afin d’effectuer la jonction en kayak entre Saint-George-de-l’Oyapock et Ouanary soit plus d’une cinquantaine de km et d’y visiter Ouanary et ses environs. Ce périple avait déjà été effectué par l’un des membres du groupe, qui se propose de les guider.

« Après avoir regroupé les 8 participants, nous pouvons enfin charger les 2 véhicules des 4 kayaks-biplaces et des bagages, et nous diriger vers un des dégrads de Saint-Georges-de-l’Oyapock, le point de départ de notre périple.

 

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Après 2h30 de route, nous voilà arrivés : déchargement des véhicules, organisation des binômes, préparation des embarcations et arrimage de tous nos sacs et touques. Déjà midi, nous faisons le choix de prendre un rapide mais néanmoins copieux déjeuner sur le bord du fleuve près de nos embarcations qui n’attendent que nous.

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13 heures, c’est parti cette fois pour de vrai. Pour cette première journée nous devons effectuer 25 km afin de rejoindre notre 1er point de bivouac, au village « Les 3 Palétuviers ». Dès nos 1ers coups de pagaie, ma filleule et moi trouvons rapidement notre rythme. Les dieux sont avec nous en ce début d’expédition : léger soleil et quelques petits nuages pour nous permettre de ne pas souffrir de la chaleur, nous sommes dans le sens du courant ce qui facilite notre déplacement. Après la 1ère heure de coups de pagaie, nous avons tous trouvé nos marques (qualités et défauts). Chacune des embarcations évolue à son rythme sans perdre de vue le reste de l’équipe. 

Grosse  halte sur le dégrad d’un village amérindien « Tampak », où nous prenons le temps de nous alimenter, de vérifier nos embarcations et de d’échanger nos premières sensations. Puis nous reprenons nos pagaies, toujours avec le sourire, en direction de notre 1ère étape nocturne.

Dans tous groupes, on trouve des vilains petits canards. Aujourd’hui, c’est moi et ma filleule qui comme à l’accoutumé, la tête dans le guidon, lâchons, petit à petit, le groupe et partons boire une « Caïpirinha » (on ne dira pas où). Après cette « échappée », nous retrouvons nos co équipiers où nous avons été accueillis avec une tempête équatoriale verbale de notre guide local.

Nous arrivons vers 17h30 aux 3 Palétuviers où notre guide prend un rapide contact avec un des enseignants du village (un métropolitain de Pau) avec un accent à couper au couteau. Installation, toilette rapide car pas d’eau au village ce jour-là. La pompe à eau principale étant HS, le village s’appuie uniquement sur les réserves d’eau de pluie ou des puits privés peu productifs.

Le soir petit repas en commun à la frontale avec puces et moustiques comme animaux de compagnie sous le carbet municipal où nous passerons notre première nuit.

A 7h00 tout le petit monde prépare déjà les sacs pour notre seconde journée de navigation. Nous récupérons de l’eau potable au robinet de l’école (seul point d’eau public du village). Vers 8h30, nous embarquons tous dans nos kayaks après un bain de vase forcé.

Les consignes sont données : aujourd’hui nous devons faire 25 km pour atteindre Ouanary, et les vilains petits canards de la veille sont priés de rester sages ! Les dieux sont déjà moins avec nous, les courants ne nous sont pas favorables, et, sur certains tronçons du parcours,  arrêter de pagayer est synonyme de reculer. Ne trouvant aucune berge accessible pour déjeuner, nous nous arrimons tant bien que mal pour nous permettre de manger un bout. Là, ça rigole moins, tout le monde est plus irritable, la fatigue se fait sentir. Les forces reprisent, nous continuons à descendre le fleuve,  et à nous rapprocher de la jonction des 2 cours d’eau avec l’Océan Atlantique. Poséidon veille sur nous : mer d’huile. Nous nous engageons dans « la Ouanary »  et là c’est reparti : il ne faut pas s’endormir. La fatigue gagne petit à petit tout le monde de nouveau. Enfin, le ponton du village Ouanary. Nous venons de passer plus de 7 heures sur l’eau.

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Après prise de contact à la mairie du village, notre guide nous oriente vers le carbet municipal. La prestation bien que rustique reste de qualité. Nous disposons d’un nombre suffisant d’emplacements pour hamacs, de 2 chambres pour les moins rustiques, de sanitaires et de douches (avec eau chaude). Les repas des 2 jours à venir, avaient été réservés à l’unique restaurant du village. Il n’existe aucune boutique sur place pour pouvoir faire le plein de vivres ou produits divers.

Les 2 jours suivants nous ont permis de remonter la Ouanary en admirant quelques oiseaux, de randonner sur les sentiers alentour pour découvrir quelques points de vue ou directement en pleine forêt afin de rechercher « la cascade » à voir … mais que nous n’avons jamais trouvé. Nous avons pu visiter une "usine" à couac (semoule réalisée à partir de manioc), un des aliments principaux de cette zone d'Amérique du sud.

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Le retour de Ouanary vers St Georges a été effectué en pirogue à moteur. Nos 12h de pagaies à l’aller ont été transformées en 2h30 de bruit assourdissant du moteur !! Rechargement des véhicules pour un retour à la civilisation. »


 

PHOTOS

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8 novembre 2020

Sentier de l'habitation Mondélice / Vidal

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Conseillé par Franck, ami et ancien collègue de ML, le sentier de l’habitation Mondélice se trouve à moins de 8km de la maison, et nous n’avions toujours pas pris le temps de le découvrir.

Le départ du sentier, se fait depuis le parking du stade Edmard Lama, au rond-point Adélaïde Tablon. Il est situé sur la commune de Rémire-Monjoly. Itinéraire de 3.5 km, il traverse une forêt secondaire où on a rencontré de nombreux papillons et quelques singes saïmiris. Ne présentant aucune difficulté, le sentier est idéal pour les familles et les VTTistes.

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Au bout du sentier, nous arrivons dans une clairière, dominée par un splendide « kapokier » (l’arbre fromager). Au milieu, les ruines du large moulin à mules (la canne à sucre y était écrasée par des cylindres en fonte), et les quelques machines à vapeur sont les vestiges de la sucrerie de l’habitation Vidal et témoignent du dynamisme économique de l’Habitation Mondélice. Le site est recolonisé par la végétation.

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La proximité des marais rend le site très apprécié des moustiques, surtout par temps pluvieux.


Le sentier de l’habitation Mondélice / Vidal est aussi le lieu idéal où a été mis en place, en juin 2015, un parcours d’orientation fixe.

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A l’entrée du sentier, un panneau d’information et 70 plaquettes signalétiques sont mis à la disposition du public. Le parcours d’orientation se décline en trois circuits :


Un peu d’histoire

Dès le 17ème siècle, le site fut exploité sous forme d’abattis, qui étaient alors confinés sur les « terres hautes » parcourues aujourd’hui par le sentier. La famille Vidal de Lingendes, propriétaire du site, dès la fin du 17ème, installa une sucrerie sur plus de 60 ha. Asséché, le marais environnant offrait un espace gigantesque pour cultiver la canne qui, transformée sur place, fournissait sirop, rhum et mélasse. Une purgerie et un moulin furent construits, puis des machines à vapeur d’origine anglaise furent installées. Devenue l’une des plus grandes plantations sucrières de Guyane, elle ne comptait pas moins de 300 esclaves. Mais la concurrence de la betterave et la chute des cours mondiaux du sucre de canne, vers 1837, précipitèrent l’habitation dans la décadence. Isolée et sans surveillance, elle se trouve sans protection face aux pilleurs.

Le site de l’habitation Vidal est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques, à ce titre, il est intégralement protégé. Les fouilles, qui se poursuivent de nos jours, dévoilent progressivement les secrets de cette époque encore mal connue.

 



 

Sources : Bon Ti Koté, Petit Futé, Fédération Française Sports pour Tous

Photos

24 octobre 2020

Camp Cariacou

Petit WEnd organisé avec des amis au camp Cariacou.

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Camp éco-touristique en pleine forêt dont l'accès ne peut se faire qu'en pirogue. Le RDV pour le départ est donné au camp Maripas, au PK18 après Kourou, où un pot de bienvenue nous est servi.

Le temps de charger les 2 pirogues, de mettre nos gilets de sauvetage, et surtout nos masques "COVID" et nous voilà parti pour 1h30 / 1h45 de pirogue sur le fleuve Kourou. La crique Balata, cours d'eau qui relie le fleuve Kourou au camp Cariacou, est encombrée d'arbres et branches. Les pilotes ne semblent pas s'en inquiéter ! Dépaysement total à l'arrivée au camp. Le cadre est propice à la détente, aux jeux pour les enfants et les moins jeunes. La décoration est d'inspiration amérindienne.

Nous prenons possession de notre carbet. Le temps d'installer nos hamacs, et nous voilà rapidement autour du bar où le Punch Coco, planteurs, jus de fruits, rhum n'attendaient que nous !

Notre guide, Louis, nous présente le camp ainsi que le déroulement du w-end avec les activités proposées.

Suite au délicieux déjeuner, nous avons opté pour la randonnée : thème "botanique - découverte de la pharmacopée". Un autre groupe a préféré la balade en kayak. 2h de promenade à suivre et écouter Louis, fin connaisseur de sa forêt. Passionnant, passionné. Le peuple amérindien utilise les plantes comme médicaments, pour la construction, pour l'outillage ...

Rencontre improbable avec une tortue que Jo a ramené au camp pour le grand bonheur des enfants. Contrairement à toutes les idées reçues, la tortue marche vite et, avec l'aide des enfants, elle a retrouvé rapidement son chemin vers la forêt.

Après une douche rapide et fraiche, petite pause sieste pour certain. Nous en avons profité pour jouer aux palets bretons qu'un ami avait emmenés. La nuit a eu raison de nous, les palets rangés, nous nous sommes dirigés sous la paillotte pour l'apéro !!! Au coucher du soleil, des torches avaient été allumées le long des allées rendant le lieu idyllique. Un tour en pirogue pour une promenade nocturne était proposé. Nous avons préféré resté au camp à papoter et digérer notre gouteux dîner (découverte de la soupe de dachine).

Au petit matin, les singes hurleurs se sont fait entendre dans le lointain.

Petit-déjeuner, toilette et nouvelle balade en forêt pour la cueillette de cœur de palmier et tressage d'un sac à dos.

Sac à dos feuille palmier

A notre retour, le cuisinier a préparé le cœur de palmier avec une sauce citron et vinaigre. Un régal à l'apéro (oui ... encore...). Mais en attendant l'apéro, petite partie de palets bretons, lecture, ... Le déjeuner a été une nouvelle fois très copieux et gouteux.

Le temps pour certains de faire du tressage avec Louis, pour d'autres un tour de kayak, ou une baignade, ou de la pêche ou encore une partie de tir à l'arc, le moment de quitter le camp est vite venu.

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vidéo présentant le camp


Photos

Sources : Les Témoins d'Outre-Mer 

1 novembre 2019

Point météo à fin octobre 2019

Point Météo

13 juillet 2019

Fortaleza Brésil

Voici 1 an que nous sommes arrivés en Guyane et pour « fêter » ça, nous décidons de partir à Fortaleza pour une semaine.

Pour aller à Fortaleza de Cayenne, nous n’avons pas le choix du jour puisqu’il n’existe qu’un seul vol direct par semaine : le samedi. Nous décollons à 17h00 comme prévu.

 

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Le taxi, que nous avions réservé, était bien présent à notre arrivée à Fortaleza, pour nous amener à l’hôtel.

Ne souhaitant pas forcément un hôtel avec piscine et plage (chose qui est à privilégier pour les familles avec enfants et « surtout » ados), nous avions opté pour un hôtel de renom dans Fortaleza même. Dès la réception, nous avons de suite été mis face au problème de communication, qui nous suivra toute la semaine. En effet, le personnel ne parle ni l’anglais, ni le français (mais ça on s’en doutait). Heureusement, il y a le langage universel (les gestes et le sourire) qui nous a permis de compléter rapidement les formalités d’enregistrement avant de pouvoir accéder à notre chambre … plutôt une petite suite ! Très belle surprise.

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Après nous être installés, nous ne perdons pas de temps, et malgré l’heure tardive, partons à la recherche d’un lieu pour nous restaurer le long de la Praia de Iracema qui se trouve à 150m de notre hôtel. Très vite, nous constatons qu’il n’y a pas d’heure pour manger, ni de problème pour choisir le lieu. Ce sera le cas tous les soirs. En effet, les 2 plus grandes plages à Fortaleza (Praia do Meireles et Praia de Iracema) comptent de nombreux restaurants, bars, boutiques, animations nocturnes …

Les déplacements se sont fait en voiture de location pour les sites éloignés de Fortaleza (une agence se trouvait à moins de 100m de l’hôtel), en bus (moyen de transport peu coûteux et permettant de rejoindre de nombreuses destinations) ou encore, et surtout, à pied.


Notre séjour nous a permis de découvrir dans Fortaleza : 

Théâtre José de Alencar, le plus ancien édifice du Ceará, inauguré en 1910 et agrandi en 1975 : édifice élégant de style Art Nouveau. La salle de spectacle occupe une construction en fer provenant d’Ecosse. Complexe culturel regroupant un auditorium, un théâtre, le jardin Place Mestre Pedro Boca Rica servant de scène extérieure, une bibliothèque, des salles des répétitions, une école de danse, une école de théâtre, un orchestre …

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Praça José de Alencar : une des places les plus populaires regroupant de nombreux étals.

En passant par les Praça do Ferreira et Praça Clóvis Beviláqua, on arrive à Igreja da Sé, la cathédrale gothique de la ville.

Le fort Fortaleza Nossa Senhora De Assunção : construit en 1649 par les hollandais, puis sous le contrôle des Portugais en 1654. Cet édifice est à l'origine du nom de la ville. Le Fort a été reconstruit plusieurs fois au cours des siècles et est le siège du Quartier Général de la Dizième Région Militaire de l'Armée Brésilienne depuis 1942. En raison de cette présence militaire on ne peut pas visiter l'édifice.

La Cathédrale Métropolitaine de Fortaleza : de construction récente, puisque bâtie entre 1939 et 1978, d'une hauteur de 75 mètres, elle peut accueillir 5 000 personnes dans une structure néogothique dessinée par l'architecte français George Maunier, ressemblante à la Cathédrale de Chartres. La première cathédrale de Fortaleza, construite de 1746 à 1854 après de nombreuses péripéties. L'’édifice présentant de nombreuses fissures a été démoli en 1938

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Le Mercado Central : époustouflant par son architecture

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Les malls démarrant au niveau du rond-point Portugal. On nous avait conseillé les « Jardins Open Mall » sur la place Praça do Ferreira, mais nous avons opté pour les malls plus proches de notre hôtel. Situés dans un quartier non touristique, nous avons pu ressentir l’écart entre les classes sociales.

Nous avons assisté au coucher du soleil du Ponte dos Ingleses : débarcadère très long dont la construction a commencé en 1902 sur ordre des anglais. Il fut érigé avec du métal et du bois importés directement de Londres. Il représente l'une des principales attractions de la ville.

Fortaleza, c'est aussi ce contraste entre authenticité de la nature et modernité de la cité.

 

Le bus de ville nous a amené sur la plage Praia do Futuro, à l'est du port et éloignée du centre-ville. C'est la plage la plus naturelle et la plus appréciée des habitants de Fortaleza et des touristes qui y trouveront une multitudes de complexes hoteliers. Les vents y sont plus forts et c'est l'endroit idéal pour y faire du kite. Nous nous sommes installés à la table d'une petite paillotte comme on les aime et surtout loin des touristes.

Fortaleza est une ville aux multiples facettes.

Nous n’avons pas eu le temps d’aller voir :

  • L’église de Nossa Senhora do Líbano (Eglise Notre-Dame du Liban) est un édifice religieux greco-catholique melkite consacrée aux rites liturgiques byzantins. Décorée intérieurement avec de grandes icones de style byzantin.
  • Le Vieux Phare de Mucuripe, construit entre 1840 et 1846 par les esclaves noirs au nord du port de Fortaleza. Appelé le "Vieil Oeil de la Mer", c'est un des plus anciens édifices de la ville servant de point de repère aux nombreux bateaux qui faisaient route vers Fortaleza. Désactivé en 1958, il a été restauré en 1982 pour y abriter le Musée de Fortaleza (collection de documents, de photos et d'illustrations sur les principaux événements historiques de la ville). Il offre aussi un des meilleurs points de vue sur le port et son quartier.
  • Le Mercado dos Pinhões : ancien marché couvert reconverti en centre culturel où sont présentés des spectacles et des expositions. Sa structure métallique a été réalisée en France.
  • La gare Estação João Felipe : en août 1873, la ligne de chemin de fer a été inaugurée avec le premier train qui circula à Fortaleza, accueilli par la presque totalité de la population de la ville. La Gare João Felipe, édifice néo-classique construit en 1880, a été classée monument historique et ne voit plus les trains arriver à Fortaleza.
  • Le Dragão do Mar, centre culturel, occupe une superficie de 30 000 m² où se trouve un cinéma, un musée d'art contemporain, le Mémorial de la Culture du Ceara, une bibliothèque, un amphithéâtre et un planétarium. Le Planétarium Rubens de Azevedo est l'édifice qui se distingue le plus dans cet ensemble architectural. De conception allemande, c'est un des plus modernes au monde et le seul au Brésil à reproduire un arc-en-ciel à l'aide de 20 projecteurs. Il peut recevoir 90 personnes qui au cours des trois sessions quotidiennes s'émerveilleront en observant les étoiles et les galaxies.
  • Le parc écologique de Rio Cocó, situé en plein cœur de la ville, présente une grande biodiversité le long du Rio Cocó.
  • Le Insano Beach Park , complexe touristique situé à 16 km de Fortaleza sur la Praia de Porto das Dunas. Inauguré en 1985, c'est le plus grand parc d'attraction aquatique d'Amérique Latine avec trois toboggans géants dont le plus haut s'élève à une hauteur de 41 mètres.

Nous avons loué une voiture à 2 reprises pour visiter :

  • Morro Branco qui se situe à 90km au sud-est de Fortaleza. Juste arrivés sur la petite place, nous n’avons pas le temps de descendre de la voiture que déjà on nous « propose » un circuit en buggy. Nous parvenons à fixer un horaire avec un guide qui s’est adapté à notre incapacité à parler le portugais et lui l’anglais (merci Google Traduction). La promenade à travers les falaises constituées de sable aux couleurs variées, nous a permis de découvrir de magnifiques points de vue, et nous a amené sur la plage, là où le buggy nous attendait pour nous faire longer les côtes de Ceara, pour y découvrir une grotte, la fontaine de jouvence. Nous avons traversé les dunes de sable blanc, fait une pause désaltérante dans un hamac suspendu dans l’eau.

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  • Mundaú encore peu connu des touristes. Se situe à 145km au nord-ouest de Fortaleza. Nous avions comme projet de faire une balade en catamaran. Nous n’avons pas suffisamment anticipé : une réservation est recommandée. Nous avons donc fait une très longue promenade sur la plage tout en découvrant un mode de pêche où toute la famille semble réunie et affairée à enlever les petits poissons pris aux filets. De nombreux Jangadas (bateau de pêcheur typique de la région) semblent attendre la marée haute. Au bout de la plage, nous arrivons sur un immense plan d’eau d’un bleu magnifique avec des dunes de sable blanc en fond. Estuaire époustouflant. Pause déjeuner faite de langoustes locales. Retour à la voiture en déambulant à travers la petite ville. 

 

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  • Nous avons fait un détour à Paracuru où nous avons eu la chance d’assister à la répétition d’une fanfare composée uniquement d’adolescents. Après une brève promenade le long de la côte, nous avons constaté la présence de nombreuses familles attablées sur la plage.

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Le Brésil :

  • Superficie de la France : 248 573 km² - Population (en 2019) 66,99 millions
  • Superficie du Brésil : 3 288 000 de km² (+ de 13 fois plus grand que la France) - Population (en 2017) 209,3 millions
  • Le Brésil est composé de 27 états avec chacun une capitale. Fortaleza est la capitale de l’état de Ceará dont la superficie représente la moitié de celle de la France.

Fortaleza : Son nom provient du Fort Schoonenborch, construit par les Hollandais au cours de leur 2ème contrôle de la région entre 1649 et 1654. La devise de la ville (présent sur son blason) est le mot latin Fortitudine qui signifie « la force, la bravoure, le courage ». Capitale située sur la côte Atlantique avec 34 km de plages. Le climat y est chaud avec une température moyenne de 26,5°. Le catholicisme est présent à 67.9% (sources de 2000). Destination touristique la plus populaire du Brésil en 2004 et 2005.


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31 mai 2019

Petit WEnd dans l'Ouest : St Laurent, St Jean, Mana, Awala Yalimapo

Petit WEnd détente prévu dans l'ouest de la Guyane.

Après y avoir fait une étape pour notre voyage à Paramaribo, nous avons décidés de prendre le temps de nous y arrêter pour visiter cette ville riche par son histoire.

Réservations en main pour nos 2 nuits dans l’ouest, nous prenons la route le vendredi en début d’après-midi. Nous dînons à St Laurent avant de nous diriger à St Jean du Maroni. Grosse déception à notre arrivée : notre réservation n’est pas connue à l’accueil du RSMa qui nous invite à reprendre la route vers St Laurent pour y trouver une chambre d’hôtel. Après 1h de recherches, d’appels téléphoniques … aucune chambre disponibles sur St Laurent ! Nous décidons de retourner au RSMa à St Jean pour y poser nos hamacs pour la nuit.

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Notre nuit agitée a été très courte. Le lendemain, nous réussissons à obtenir des clés d’une chambre vacante (alors pourquoi ne pas nous avoir donné les clés la veille ?!?!?) pour y prendre une douche avant de repartir vers St Laurent.

Après un petit déjeuner, nous flânons au marché où nous ne pouvons que constater que les prix sont bien inférieurs à ceux pratiqués à Cayenne !

Direction l’office de tourisme où un très bon accueil nous est fait. Nous sommes agréablement surpris de voir que le touriste est attendu et qu’il lui a été mis à disposition de nombreuses possibilités de satisfaire ses curiosités (location de vélo, gyropode, audioguide). Nous réservons une visite guidée du Camp de la Transportation et optons pour une visite pédestre de la ville, muni de notre plan. Cette visite nous a malheureusement peu appris sur la ville n’ayant vu aucun des panneaux explicatifs pourtant annoncés sur notre plan.

Il en a été tout autrement pour la visite guidée qui s’est presque transformée en visite privée puisque nous n’étions que 2 couples et la guide. Cette dernière a su nous emmener dans l’histoire du Camp de la Transportation. La visite a débuté sous le majestueux manguier au milieu de la cours.

Manguier Camp de la Transportation

Bâtiments des cellules Cellules Camp de la Transportation Cellules et Cours des Relégués Cellule Camp de la Transportation

Une fois la visite du camp terminée, nous avons poursuivi la découverte du quartier Officiel dit « Le petit Paris », un des 3 quartiers répondant à la volonté d’exprimer le cloisonnement de chaque groupe social. Le Petit Paris était le quartier officiel avec les administrations et ses logements de fonction.

Le Petit-Paris : place de la République

Notre présence à St Laurent se termine par un bon repas à La Goélette, lieu totalement atypique où nous n’hésiterons pas à revenir.

Bien rassasiés, nous reprenons la route en direction d’Awala Yalimapo, but officiel de notre venue dans l’ouest guyanais. Nous sommes en plein dans la « saison » de pontes et émergences des tortues. Les plages d’Awala et des Hattes sont des lieux privilégiés.

Quelque peu déçus du carbet réservé, nous y posons nos hamacs et partons nous promener à la pointe des Hattes. Tous nos souvenirs de 1993 sont mis à mal : la profonde plage a disparu pour laisser une plage vaseuse. La mangrove prend place … le cycle de la nature est plus fort que tout.

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Nous trouvons un petit carbet pour y dîner et discutons longuement avec son propriétaire nouvellement installé et en cours de fabrication de carbets pour hamacs. Le dîner fût excellent et nous nous promettons d’y revenir dans quelques mois pour y poser nos hamacs.

Les fatigues de la journée ainsi que de la nuit précédente ont eu gain de cause : nous n’avons pas entendu notre réveil à 2h00 du matin pour aller voir les tortues sur la plage des Hattes. Notre déception fût d’autant plus grande, que lors de notre petit déjeuner que nous avons partagé avec d’autres résidents du carbet, ces derniers nous ont dit être allés à 3h sur la plage et y ont vu plusieurs tortues pondre.

On reviendra l’an prochain …

Nous reprenons la route de Cayenne, avec plusieurs haltes :

-          Restaurant Le Buffalo à Mana

-          Eglise d’Iracoubo (Photo)

-          Sinnamary où nous pensions pouvoir faire le plein de carburant … sauf que depuis notre départ d’Awala, nous n’avons trouvé aucune station essence ouverte et que notre voiture est sur la réserve à notre arrivée à Sinnamary ! Nous y avons rencontré une personne exceptionnelle qui s’est démenée pour nous aider, et ce pendant plus d’1h30. Après avoir appelé ses connaissances, des pêcheurs, le gérant de l’unique station pour lui demander s’il ne pouvait pas ouvrir exceptionnellement ; après avoir même tenté de siphonner dans un camion de pêcheur, … en vain, il nous a proposé de le suivre jusqu’à Kourou, où il lui fallait aller le soir même, et de nous venir en aide si nous tombions en panne. Autant dire que nous n’avons jamais été aussi heureux de faire le plein à l’entrée de Kourou.

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Un peu d’histoire sur la ville de St Laurent du Maroni

En 1880, la ville de St Laurent du Maroni est créée et y accueille les gardiens et les bagnards libérés. En 1912 : construction de l’hôpital.

Un peu d’histoire sur le Camp de la Transportation ou plus communément appelé le Bagne de St Laurent du Maroni. Le bagne a été créé par une loi en 1792 prévoyant la déportation de certains ecclésiastiques puis pour les ennemis de la révolution française en 1795.

En 1845, Napoléon III signe un décret légiférant les travaux forcés en précisant l’exécution de la peine des travaux forcés (loi dite loi sur la transportation).

La loi sur la transportation répondait à 3 objectifs : 1) débarrasser définitivement la métropole de certains criminels ; 2) développer la colonie en fournissant une main d’œuvre abondante et bon marché ; 3) permettre aux plus méritants des forçats de s’installer en concession ou de bénéficier d’un engagement de travail à leur sortie du bagne – le principe de la double peine : tout condamné à moins de 8 années de travaux forcés était tenu de résider pendant un temps égal à la durée de sa condamnation à l’expiration de sa peine ; pour ceux dans la peine était supérieure à 8 ans, ils devaient résider à vie sur le territoire.

Des femmes condamnés aux travaux forcés ont eu la possibilité de choisir le chemin de l’exil en Guyane (article très bien résumé sur « La relégation des femmes récidivistes ».

En février 1858, le Bagne est inauguré sur le fleuve Maroni. Constitué de 12 bâtiments contenant des cellules, un hôpital, des cuisines, un lavoir, une bibliothèque, une chapelle, des bâtiments administratifs, une salle anthropométrique (les médecins de l'administration pénitentiaire y "étudiaient" les condamnés pour essayer de déterminer un profil type de délinquant …), …

Les condamnés débarqués dans ce Camp de la Transportation étaient ensuite envoyés et répartis dans les autres camps  et pénitenciers guyanais. Les bagnards considérés comme peu dangereux restaient au Bagne où ils y occupaient soit un poste administratif, de porte-clés (ouverture et fermeture des cellules) ou d’entretien des lieux. Ils étaient mieux traités que les condamnés des autres camps. Ils pouvaient se déplacer librement dans l’enceinte du Bagne. Ils ne rejoignaient leur cellule de 2 m de long sur 1.8 de large que pour y dormir. Cela n’enlevait pas à la discipline et au règlement à respecter. Les bagnards punis étaient enfermés dans une case collective du quartier disciplinaire,  dans laquelle ils étaient allongés sur des bat-flancs munis de « barre de justice » enchainant les chevilles avec une manille.

1938 : décret décidant de la fermeture du Bagne

1946-1953 : fermeture du Bagne qui a reçu plus de 70 000 forçats et que la végétation a investi jusque dans les années 80 où il a été habité par des réfugiés surinamiens.

Acheté par la commune de St Laurent, il a été nettoyé par l’armée en 1990, pour être classé Monument Historique en 1994.

Depuis des années 2000, les ex-dortoirs des prisonniers sont dédiés aux expositions, théâtre école, musées, …

 

Un peu d’histoire sur l'église de la commune d’Iracoubo

L’église est classée aux monuments historiques pour ses fresques intérieures.  La construction de cette église est le résultat d’un long travail qu’a mené le Père Raffray avec tous les habitants d’Iracoubo. Les travaux, débutés en 1886, ont duré 6 ans. Le Père Raffray a pris en assignation le bagnard Huguet qui va recouvrir de fresques, les 600m² de surface intérieure.


Sources : Wikipédia, La 2ème vie du bagne, Blog La vie de Guyane, Blog Baigneurs de brouissailleureux, Journal Open Edition, Mairie d'Iracoubo

 

25 mai 2019

Tortue Luth - c'est la saison des pontes

Moment privilégié que nous avons pu vivre.

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La période de ponte vient de démarrer sur les plages de Guyane. Il faut savoir que ces plages comptent parmi les plus importants sites de pontes au monde. La tortue Luth est une espèce menacée et fait l'objet de programmes d'études. L'ouest de la Guyane est l'endroit où il y a le plus de pontes, près de 20 000 par an. Mais depuis 2008, les pontes sont de plus en plus nombreuses sur les plages de l'est. L'association Kwata a recencé près de 6500 pontes en 2008.

Ce "spectacle" inoubliable doit se faire dans le total respect de l'animal. Il est donc impératif de suivre les recommandations suivantes :

  • garder une distance importante lorsque la tortue sort de l'eau
  • ne pas entraver son ascension
  • ne pas lui éclairer la tête, ni utiliser de flashes au risque de la désorienter
  • évitez de se placer dans son champ de vision
  • lors de la ponte, respecter un périmètre d'observation de plusieurs mètre afin de ne pas oppresser l'animal et ne pas ébouler le nid
  • ne pas grimper sur la tortue et ne pas la toucher
  • restez calme et éviter les cris et mouvements brusques.

Les tortues pondent en général la nuit, de 1 à 3h avant que la marée soit haute.

Armés de toutes ces informations, et après avoir consulté les horaires de la marée, nous avons longé la plage de Rémire en découvrant un premier groupe en pleine discussion sur la vie de la tortue, puis un second groupe autour d'une tortue en train de pondre. Un homme, attentif au respect des recommandations, a donné quelques informations sur le poids de la tortue (une jeune de près de 200 kg), des explications sur les différentes tailles des oeufs (les plus petits étant infécondés).

Nous apprenons que le poids moyen d’une femelle se situe autour des 400 kg, les plus grosses pouvant atteindre 900 kg et que sa taille moyenne est d’environ 1m60.

DSCN8782

Un vrai moment magique. La période des pontes venant juste de démarrer ... nous reviendrons. Mais surtout nous reviendrons dans 8 semaines pour y voir l'éclosion.


Sites sources : La tortue Luth par Guyane Amazonie; Associaiton Kwata

20 avril 2019

Oiapoque Brésil

Week-end prolongé … occasion de bouger et la destination hors frontière est évidente : Oiapoqué au Brésil !

Oiapoqué est une ville de l’état de l’Amapá au Brésil. Elle est située le long du fleuve Oyapock et fait presque face à la ville de St-Georges-de-l’Oyapock en Guyane. La traversée du fleuve se fait soit en pirogue, soit en empruntant le pont, ouvert depuis mars 2017.

Pont Fleuve Oyapock

C’est une destination qui se réfléchie de par la distance à parcourir à partir de Cayenne : près de 190 km pour un voyage prévisible de 2h30 minimum. Jo se charge de réserver un hôtel pour 2 nuits et, suite aux conseils de ses collègues, MLaure réserve un parking privé à St-Georges-de-l’Oyapock afin d’éviter d’éventuelles mauvaises surprises.

Nous prenons donc la route le samedi dès 9h00, en faisant un petit détour par Cayenne pour y faire du change. La route a été ouverte à travers la forêt amazonienne. Le seul arrêt aura été pour le contrôle des papiers d’identité au poste que la gendarmerie a mis en place après Régina.

3h00 de trajet plus tard, nous arrivons à St-Georges-de-l’Oyapock, dernière « ville » avant le Brésil. Petit détour par le fameux nouveau pont pour y faire quelques clichés. Nous avons déjeuné « Chez Modestie » d’une daube de cochon bois (une 1ère pour MLaure) et de frites (celles du Nord nous manquent … et encore plus après avoir mangé celles-ci).

Daube Cochon bois

Il ne nous a pas été utile de chercher bien longtemps une pirogue pour rejoindre la ville d’Oiapoque. En effet, les piroguiers sont tous regroupés au même endroit. La traversé du fleuve Oyapock est à 5 € / personne.

1ers pas au Brésil

A notre arrivée sur le sol brésilien, nous prenons directement la direction de l’hôtel où nous sommes très bien accueillies par la propriétaire qui parle un peu le français : chambre très sommaire, sentant l’humidité, mais très propre, dotée d’une clim, d’une salle de bain et d’un lit … donc tout ira pour le mieux.

A peine délestés de nos sacs, nous ressortons pour nous diriger vers le poste de Police Fédérale. En effet, il est plus que recommandé de se faire enregistrer auprès des autorités à partir du moment où on reste au moins une nuit sur le sol brésilien. C’est donc muni du sésame sur nos passeports que nous découvrons les 1ères rues et boutiques de la ville.

Très vite, nous constatons qu’il ne sera pas compliqué de trouver ce que nous avons envisagé d’acheter : hamac, tongs, et la fameuse cachaça (ou cachace, boisson distillée obtenue par fermentation puis distillation du vesou, le jus de canne à sucre - cousin du rhum - ingrédient de base du cocktail caïpirinha).

Nous traversons le marché couvert et passons devant de minuscules salons de coiffure où pourtant 3-4 clients sont installés (entassés mais à l’aise) à se faire faire pour l’un une coupe de cheveux, pour d’autres une beauté des ongles (mains et pieds). L’oppression du lieu au premier abord disparait vite avec la bonne humeur, les rires qui semblent présents partout. Nous avons remarqué qu'un grand nombre de boutiques tenaient à disposition de leur clientèle un ou plusieurs billards sur leur terrasse, ainsi qu'un écran où chacun peut s'installer devant afin de suivre les matchs de football. Le plus étrange a été de voir un écran suspendu à l'arrêt du bus, surplombé d'une parabole, sans savoir si un bus s'arrête vraiment à cet endroit !

Après une petite pause pour le goûter, nous nous sommes ressourcés dans la chambre climée avant de partir à la recherche d’un « Churrascaria » (restaurant à viandes typique du Brésil). Nous avons malheureusement découvert, que ce type de restaurant n’était ouvert que le midi. Notre curiosité a été éveillée par la terrasse d’un restaurant où se trouvait une table avec plusieurs marmites. Des bols et des couverts étaient à disposition des clients souhaitant dîner sur place. Nous avons donc pris notre bol, soulevés chacun des couvercles pour y découvrir des soupes de poulet, de porc, de queue de bœuf ou de crevettes. Nous nous sommes amplement rassasiés avec la « soupe » à base de crevettes et légumes, et d’une Caïpirinha.

Caïpirinha

Ces soupes ressemblent plus à des plats mijotés qu’aux soupes que nous consommons habituellement en métropole. La restauratrice, qui parlait un peu français, n’a pas été avare d’explications sur la cuisine de son établissement et s’excusait presque de ne pas pouvoir nous servir de viandes autres que celles proposées dans ses soupes.

Notre sortie nocturne nous a fait toucher de prêt à l’ambiance musicale présente partout. Le plus surprenant a été le son sortant des enceintes de voiture, digne de boîte de nuit !

Après le repas, nos pas nous ont amenés vers la place des fêtes, ce qui nous a permis de découvrir que le football de rue n’est pas une légende et que le football féminin est prisé : le terrain étant occupé uniquement par les filles. Nous avons eu la chance d’assister à une répétition d’un groupe folklorique : époustouflant de dynamisme.

Football brésilien

 Groupe folklorique à l'entrainement

 ça ne s'arrête jamais ...

Retour à l’hôtel pour y passer une nuit réparatrice après cette grande journée.

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Après un petit déjeuner royal, nous avons pris un taxi pour aller passer la journée au Ranch PK9, conseillé par un collègue de MLaure. La course ne sera payée qu’au retour.

Ranch PK9

Nous découvrons un site très sympathique où on peut y passer uniquement une journée ou une ou plusieurs nuits (carbets ouverts ou fermés pour y installer son hamac) : une grosse rivière avec rochers de quoi se baigner, un terrain de beach-volley, une tyrolienne, des bouées, des paddles, des tables et chaises à installer où bon nous semble. Le tout mis à disposition gracieusement. Le midi, un grand buffet chaud et froid est installé sous le grand carbet. Nous en avons profité pour goûter de nouvelles saveurs. C’est un lieu propice à la détente et au repos en famille ou entre amis.

A l’heure fixée, le chauffeur de taxi était présent pour nous re-déposer à Oiapoque où nous sommes partis à la recherche d’un des 2 glaciers indiqués comme incontournables dans notre guide. Impossible à trouver, nous nous sommes repliés sur le 2nd. S’en est suivi une petite balade près du fleuve dans un quartier dit « attention on n’y va pas » dont nous sommes sortis indemnes !

Fast food mobile  Pont sur le Fleuve Oyapock  Pirogue alu vs pirogue bois

Petite douche à l’hôtel où nous avons eu une coupure électrique pour l’éclairage et non pour la clim … un grand mystère, d’autant plus que seul l’éclairage des chambres était coupé.

Jo a proposé de dîner dans la rue, là où sont installés de nombreux marchands, proposant des brochettes de viandes précuites et remises sur les braises. 2 brochettes + 2 riz + 2 sodas : moins de 5€ !

Resto mobile

On constate que les passants viennent chercher leur repas et retournent le manger chez eux ou ailleurs. Et ceux qui mangent sur place, repartent sitôt la dernière bouchée avalée. Nous étions les seuls à nous être posés pour manger tranquillement en regardant l’animation nocturne de la rue.

Retour à l’hôtel toujours sans éclairage dans la chambre. La propriétaire des lieux se confond en excuses.

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Nouveau petit déjeuner royal avant de retourner à la Police Fédérale pour faire tamponner notre passeport signalant que nous allons quitter le Brésil.

On finalise nos achats avant de se diriger vers les piroguiers. Nous souhaitons aller voir le Saut Maripa avant de regagner St-Georges. Quelques petites négociations de tarifs avec 3 piroguiers et validons notre tour pour 30€ avec l’un d’eux. A cet instant et comme depuis notre arrivée à Oiapoque, nous n'avons jamais été sollicité à outrance par les piroguiers, les boutiquiers ...

Le Saut Maripa est le plus redoutable et le plus connu des 100 rapides qui jalonnent le fleuve Oyapock. Il fait 2 kilomètres de rapides sur 14 mètres de dénivelé. Il est possible d’accéder au Saut par une piste de 20 km partant de St-Georges.

Saut Maripa  Saut Maripa

 

Saut Maripa

Le piroguier nous a amené au plus près, en aval, du Saut Maripa. Un plaisir pour les yeux et pour l’appareil photo.

Une pluie torrentielle nous a accompagnés sur le retour à St-Georges où nous avons récupéré notre voiture et acheté de quoi manger sur le chemin du retour.

Nouveau contrôle des papiers d'identité par les gendarmes au niveau de Régina où nous avons fait un rapide tour en constatant que ce ne serait pas là qu’on s’arrêterait casse-crouter ! Malheureusement cette petite ville ne donne aucune envie de s’y arrêter où même l’écomusée n’est ouvert que quelques jours par semaine !

Nous avons fait notre pause à l’intersection d’Approuague. Un petit carbet-buvette avait attiré notre attention à l’aller. Les personnes présentes nous ont fait un très bon accueil et nous avons pu échanger avec elles sur leur mode de vie dans ce coin perdu de la Guyane. Le propriétaire du lieu nous a présenté son père qui avait fait le choix de quitter la métropole et venir s’installer ici afin de retrouver un climat et un mode de vie au plus proches de ses origines asiatiques. Après plusieurs minutes d’échanges, nous avons été agréablement surpris d’apprendre que nous avions habités dans les mêmes villes à des années différentes, et en particulier à Mont-de-Marsan. Nous apprenons ainsi que de nombreux landais sont installés à Approuague.

Conclusion de notre séjour sur la terre brésilienne : Oiapoque est une petite ville à la fois paisible et animée en journée. La population est accueillante et  les commerçants ne forcent pas à la vente. A aucun moment, nous ne nous sommes sentis en insécurité, contrairement, à ce qu'on avait pu comprendre de certains de nos interlocuteurs. Ce séjour nous a donné envie d'aller plus profondément à la découverte de ce pays. La langue officielle, le portugais, dont nous ignorons tout, n’a pas été un frein pour nous faire comprendre car de nombreuses personnes parlent français. Reste l’inconvénient le plus marquant : la distance entre Cayenne et St Georges !

PHOTOS


Un peu d’histoire : Durant la période coloniale, le territoire de l'actuelle Oiapoque faisait partie de la Capitainerie du Cabo Norte. Au début du XVIème siècle, les Portugais d'Amérique menaient des luttes contre les autres Européens pour établir leur contrôle sur la région comprise entre le rio Oiapoque au nord, et le rio Amazonas, au sud, pour étendre leur empire colonial.

La municipalité d'Oiapoque tire son origine de l'installation, à une date indéterminée, d'un métis du nom d'Émile Martinique, 1er habitant non-indigène du lieu. On sait que la localité s'appelait alors "Martinique" (Martinica), et, de nos jours encore, il n'est pas rare d'entendre cette désignation, notamment de la part des habitants les plus vieux.

En 1907, le Gouvernement fédéral créa le 1er détachement militaire de la commune, qui servait pour la rétention des prisonniers politiques.

Pour marquer la souveraineté nationale brésilienne sur les régions limitrophes du pays face au Contesté franco-brésilien d'Amapá résolu en 1901, un Monument à la Patrie fut érigé pour marquer le commencement du territoire brésilien.

La municipalité d'Oiapoque fut créée le 23 mai 1945, et est située dans la partie la plus septentrionale de l’État d'Amapá, dont Macapá, la capitale, peut se rejoindre par l’unique route, la BR-156 longue de 600km.

Elle est limitée, au Nord, par la Guyane française (commune de St-Georges-de-l'Oyapock) et, au Sud, par les municipalités de Calçoene, Serra do Navio et Pedra Branca do Amapari. À l'Est, elle est baignée par l'Océan Atlantique et, à l'Ouest, elle fait limite avec Laranjal do Jari.

Elle est composée de 2 districts :

  • Clevelândia do Norte (zone militaire) ;
  • Vila Velha (zone de propriétés d'extraction agricole).

Depuis mars 2017, le pont sur l'Oyapock permet le franchissement du fleuve vers St-Georges-de-l'Oyapock et la Guyane française.

Par ailleurs, les nombreux touristes guyanais boostent l'activité commerciale de la ville. En effet, ceux-ci sont attirés par cette ville frontalière réputée offrir de meilleurs prix qu'en Guyane, notamment pour les alcools, le tabac, la viande brésilienne.

 



Sources : Oiapoque selon Wikipédia, Oiapoque selon Wikivoyage, France Info Guyane 1ére - Le pont, Ranch PK9 selon Escapade Carbet

Blog : Lapinous on Road

 

2 avril 2019

Fête du ramboutan - Cacao

Fête traditionnelle des Hmongs qui se déroule tous les ans en avril.

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Cette année, elle n'aura pas lieu et plusieurs raisons sont données :

  • la pluie en janvier a détruit beaucoup de fruits en formation ;
  • certains producteurs auraient taillé leurs arbres qui doivent se régénérer ;
  • d’autres producteurs abandonnent la culture : le coût de l’entretien des arbres et celui de la cueillette nécéssitent que l’intégralité de la production, près de 20 kg par jour, soit vendue sur les étales ;
  • de vieux arbres fruitiers ont été arrachés et la production des jeunes plants n’est pas encore élevée.

Et d'autres locaux nous disent que les producteurs préfèrent vendrent les fruits vers Rungis, ce qui est plus rentables financièrement.

Nous trouvons ce fruit depuis plusieurs semaines sur les marchés, mais le prix au kg (5 €) ainsi que le peu de maturité nous bloquent dans un achat  régulier.

Et pourtant, ce fruit mérite sa dégustation.

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Sources : France Guyane

10 mars 2019

Sentier de Lamirande ou La Mirande

Ce sentier se trouve à quelques kms de Matoury en arrivant de Cayenne. Un simple panneau à l'entrée d'un chemin en latérité annonce ce sentier sur la droite. La piste trés accidentée, pour ne pas dire totalement défoncée, ne nous a pas permis d'atteindre le parking.

Le sentier pédestre ne démarre pas de suite au niveau du parking, il faut prendre le chemin indiqué et suivre les panneaux indicateurs. Quand nous arrivons au départ du sentier, nous avons déjà fait 2 kms depuis la voiture.

Le panneau descriptif nous indique 2 circuits au choix :

  • la boucle "cascades" : durée 2h30, environ 2,5 km
  • la boucle "paypayo" : durée 2h, environ 2 km qui semble proposer une découverte de la forêt primaire

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Pour faire le grand tour, il faut compter 4h00. ML ayant une ampoule qui s'est formée dés les 1ers pas, nous avons décidé de faire la boucle "cascades". Le sentier est bien balisé et ponctué de panneaux d’information sur la faune et la flore de la forêt.

Ce parcours serpente sur le Mont Grand Matoury et enchaine montées et descentes parfois assez raides, humides et glissantes. Une clairière nous offre un point de vue sur Cayenne et la colline de Montabo.

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Nous sommes partis un peu tard de la maison pour espérer observer les oiseaux (tels que aras ou toucans) et les singes capucins, qui, semble-t-il le sont au lever du jour ou au coucher du soleil.

La forêt n'en reste pas moins impressionnante par le gigantisme de ses arbres, ses lianes dont on ne sait pas d'où elles prennent vie, ...

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PHOTOS


Un peu plus d'explication : La forêt domaniale de Lamirande (166 ha) est classée réserve naturelle. Créée le 06 septembre 2006 et couvrant une superficie de 2129 ha, la Réserve Naturelle Nationale du Mont Grand Matoury constitue la plus grande réserve périurbaine de France.

Elle a pour objectif principal la préservation du dernier massif de forêt primaire (culminant à 234 mètres) au sein du tissu urbain croissant de l’île de Cayenne. La réglementation instaurée vise non seulement la conservation des intérêts biologiques et écologiques du site, mais également à privilégier les activités pédestres pour la découverte du patrimoine naturel.


 

Liens : Circuit pédestre de Lamirande, Carnet de route, Bon Ti Koté

 

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