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Les EBA guyanais - 2018 2021
21 décembre 2018

Paramaribo Suriname

Nos 1ères fêtes de fin d’année sans les enfants sont difficiles à envisager et pour faire passer ce manque, nous décidons de faire une escapade au Suriname, à Paramaribo.

Jo s’occupe de faire faire les visas auprès du Consulat du Suriname à Cayenne ; et de réserver le taxi qui, d'Albina, nous amènera à Paramaribo. Pour ce 1er voyage, nous avons opté pour laisser notre véhicule à St Laurent et prendre la pirogue puis le taxi pour 2h30/3h de trajet pour rejoindre la capitale surinamienne. Le Suriname est un des deux seuls pays d'Amérique du Sud où la conduite se fait à gauche.

La prochaine fois que nous viendrons, nous aurons :

  • les permis de conduire internationaux nécessaires au Suriname,
  • l’assurance spéciale pour la voiture, que l’on peut contracter pour une période donnée,

et traverserons le fleuve Maroni avec le bac « La Gabrielle » après enregistrement auprès de la douane.

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Vendredi 21 décembre : MLaure terminant dès 15h30 et Jo ne travaillant pas le vendredi après-midi, nous prenons la direction de St Jean du Maroni, afin de ne pas avoir à faire ces 260 km très tôt le lendemain, soit près de 3h30 de route.

Nous faisons une halte à St Laurent du Maroni pour y dîner puis direction St Jean. St Jean … comme presque 25 ans en arrière où nous étions venus, de Martinique, pour y voir nos amis de toujours (même si à l’époque, ils étaient des amis depuis peu).

Donc nous nous retrouvons à St Jean pour passer la nuit au mess.

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Samedi 22 décembre et jours suivants : Réveil de bonne heure pour prendre le petit-déj à St Laurent avant de se présenter à la douane. Nous n’avons eu aucun mal à trouver une pirogue pour traverser pour 4€/personne.

Pirogue taxi

L’arrivée au Suriname se fait par le passage obligé en douane. Même s’il y a peu de monde, l’attente est longue avant d’obtenir le coup de tampon pour pouvoir commencer notre périple. Le taxi nous attend. Le trajet est relativement rapide jusqu’au pont de Paramaribo !

Pont Jules Wijdenbosch

Il a été ponctué par 2 petites haltes : la 1ère pour le chauffeur de taxi qui avait faim juste après un contrôle de la douane (contrôle très sommaire), et la 2nde halte pour y faire du change. Pour ce 2ème arrêt, nous nous retrouvons à faire une longue file d’attente dans une boutique où se trouve LA personne, avec un service de sécurité digne de ce nom, qui a tout pouvoir sur notre prochain « sésame » : le $ du Suriname ! 

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Après plus de 3h de trajet, nous découvrons notre étape : l’hôtel Le Torarica. Cet hôtel nous a été conseillé par certains collègues de Jo et nous profitons du partenariat existant entre le lieu et le travail de Jo. Nous prenons juste le temps de découvrir notre chambre et y déposer nos bagages, et partons rapidement à la découverte de la ville pour y chercher, entre autre, où manger.

Le temps n’a pas de limite dans cette ville où tant de choses nouvelles nous sautent aux yeux, et nous ne voyons pas les heures passées. Notre 1er déjeuner surinamien sera une sandwicherie à l'heure du goûter !

La fête de Noël est bien présente dans toutes les rues, les boutiques et aussi dans l’hôtel où se retrouvent des grandes familles et des bandes d’amis qui sont belle et bien là pour faire la fête. Les rires, les cris, les pleurs, l’ambiance festive se poursuivent dans les couloirs dont les chambres sont séparées par des portes de piètre isolation.

Le très grand nombre de restaurants dans un périmètre proche de l’hôtel, nous a permis de faire l’ensemble de nos repas à l’extérieur de celui-ci.

Petit clin d’œil à celui que nous avons choisi pour notre réveillon de Noël : lors d’une de nos virées, nous avons trouvé au bout d’un ponton, un bateau exposition (sculptures sur bois) dont le propriétaire très sympathique, nous a informé qu’il faisait aussi restauration. Nous y avons vu une opportunité d’y faire notre réveillon de façon hors-norme. Après s’être parés de nos tenues de fêtes, nous nous sommes donc retrouvés dans ce petit bateau où nous étions les seuls clients. On s’est vite rendu compte que malgré notre réservation, nous n’étions pas attendus. Quoiqu’il en soit, le pseudo cuisinier a sorti de ses fourneaux de quoi entamer le repas du réveillon : assis l’un à côté de l’autre, avec vue sur une épave mal en point. Nous voulions de l’inédit … on l’a eu ! Nous avons fini notre dîner dans un autre restaurant pour y déguster notre dessert, puis dans notre chambre y boire une coupe de champagne.

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Nous poursuivons la découverte de la ville durant les 2 jours suivants.

Nous sommes avant tout très agréablement surpris par l’architecture de la vieille ville qui permet une projection dans la riche histoire de cette ville (voir plus bas). L'architecture typique du centre lui a valu voir son classement au Patrimoine Mondial de l'Humanité par l'Unesco. Paramaribo possède en effet, un centre historique unique en son genre, avec des maisons coloniales construites selon les standards de l'architecture hollandaise en la combinant avec certaines techniques et les bois précieux utilisés par les indigères.

Maison pagode ...

Rue de Paramaribo avec la cathédrale au fond Ministerie van Justitie en Politie

Cathédrale-basilique St-Pierre-et-St-Paul

Nous n'avons pu visiter cette magnifique cathédrale St Pierre et St Paul qui était fermée.

Une multitude de statues se découvrent dans toute la ville. La barrière de la langue nous empèche de comprendre les informations notées sous chacune d'elle.

Mama Sranan, statue réalisée par Jozef Klas     Ruben Klas, La Palmeraie     Johan Adolf Pengel devant le Palais de Justice

Le temps ne nous a pas permis d'aller voir la synagogue, qui est la seule du continent américain, avec celle de Curaçao, à avoir le sol rempli de sable en témoignage du désert, mais également par précaution contre le feu provoqué par les bougies ne pouvant être éteintes durant le Sabbat. La grande mosquée et la synagogue sont côte à côte dans la même rue.

Une des nombreuses brochures de l’hôtel mettait en avant un beau mall (centre commercial) aux alentours de Paramaribo. Le trajet centre-ville de Paramaribo / mall en taxi a été une terrible épreuve pour MLaure qui a cru mourir à chaque croisement tellement la conduite était nerveuse ! Nous ne nous attendions pas à arriver dans un centre commercial comme nous les connaissons en métropole, mais encore moins à se retrouver parmi autant de boutiques fermées et peu attirantes. Néanmoins, il y a un choix qu’on ne retrouve pas à Cayenne.

A la recherche d’un barbier, nous avons découvert un quartier peu fréquenté par les touristes et qui pourtant vaut le détour. Le coiffeur de quartier, dont l’hygiène du « salon » laissé à l’abandon, a été simple et efficace avec la barbe de quelques jours de Jo, et tout ça pour un prix plus que raisonnable.

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Malgré la période festive, le séjour a été agréable, dépaysant et reposant comparé à notre quotidien professionnel. Bien que déçu du bruit occasionné par cette période, l’hôtel n’en reste pas moins un lieu accueillant, très bien situé (et en particulier pour les adeptes de la fête et des casinos), et avec de nombreuses prestations à disposition du client.

Nous n’hésiterons pas à y revenir, si l’occasion se présente. Cependant, nous nous tournerons plus vers l’extérieur de Paramaribo afin de découvrir le pays et ses richesses.

 

Photos


Un peu d’histoire

Le Suriname (ou Surinam, ou encore la république du Suriname) est un pays d'Amérique du Sud. Il est situé dans le nord-est du continent, sur le littoral de l'océan Atlantique, frontalier avec le Guyana à l'ouest, le Brésil au sud et la Guyane française à l'est. Sa capitale est Paramaribo. Le pays doit son nom à son principal cours d'eau, le fleuve Suriname. Avec une population d'environ 520 000 habitants pour 163 270 km², le Suriname est le pays le moins densément peuplé. Se situant dans l’aire géographique de la grande forêt amazonienne, le Suriname est boisé à 96 %.

La région est colonisée par les Provinces-Unies au 17ème siècle et prend le nom de Guyane néerlandaise. Elle fournit sucre, café, chocolat et coton à la métropole du fait de l'esclavage, jusqu'à son abolition en 1863. Les colons font alors venir des travailleurs hindoustanis, javanais et chinois.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, de 1940 à 1945, le Suriname est mis sous tutelle des Américains et de la Grande-Bretagne, car les Pays-Bas sont occupés par l’Allemagne. La colonie coopère alors avec les alliés, et l’administration coloniale néerlandaise. À la suite de la libération des Pays-Bas en 1945, des mouvements populaires émanent pour demander l’indépendance. Enfin, en 1954, le Suriname devient une région autonome du Royaume des Pays-Bas avant d'accéder à l'indépendance en 1975.

Le 25 février 1980, un coup d'État militaire signe le début d'une décennie de dictature marquée par l'exécution d'opposants politiques (massacres de décembre 1982) et l'éclatement d'une guerre civile précédée de la révolte des bushinengés en 1986. Les Pays-Bas cessent alors le versement de l’aide au développement. L’économie s’effondre et l’émigration vers les Pays-Bas s’accélère (400 000 personnes entre 1980 et 2010.

Le gouvernement signe la paix avec les bushinengués en 1989 lors de l'accord de paix de Kourou.

Le processus démocratique est rétabli au début des années 1990 et l’aide néerlandaise reprise.

En décembre 2007 se tient le procès des auteurs présumés des « massacres de décembre 1982 » : les 24 suspects, dont le responsable du coup d’état, refusent de se présenter devant le tribunal.

Cependant, et après plusieurs présidents, ce même responsable du coup d'état de 1980 est élu président de la République en 2010, puis réélu pour un second mandat en 2015.

La forêt tropicale et les milieux naturels sont de plus en plus écologiquement fragmentés et remplacés par des plantations (riz, arbres), des villes et des infrastructures.

L'orpaillage illégal y est en plein développement.

Les gigantesques mines de bauxite fournissent 80 % des recettes d’exportation, mais non sans un impact majeur sur la forêt. Dans les grandes cultures de riz et de banane, on utilise beaucoup de pesticides (insecticides en particulier)

Selon l'ONU, 50 à 60 % de la population manque des ressources nécessaires à la satisfaction des besoins essentiels, ce qui encourage l'économie informelle et l'orpaillage illégal dans le pays, voire dans les pays voisins, l'exploitation illégale ou inadaptée de la forêt et du gibier.

Aujourd'hui, la population surinamienne est constituée de plusieurs minorités :

  • les Hindoustanis (27% de la population) : descendants d'immigrés venus d'Inde au 19ème  siècle ;
  • les Marrons (21%) : descendants d'esclaves africains évadés ;
  • les Créoles (16%) : ascendance mélangée européenne blanche et africaine noire ;
  • les Javanais (14%) : « importés » des anciennes Indes orientales néerlandaises ;
  • le reste est composé d'Amérindiens (4 %), de Chinois (2 %) et de Blancs (1%)
  • et enfin, bon nombre de travailleurs immigrés brésiliens sont arrivés récemment au Suriname.

Les locuteurs des langues de ce pays se partagent une quinzaine de langues dont les plus importantes sont : le néerlandais, le créole surinamien à base d'anglais, le hindi, le javanais, le créole guyanais, le ndjuka, le créole saramaca, le créole haïtien, le chinois hakka, l’anglais, le portugais, l’espagnol. Bien que n'ayant pas de statut officiel, l'anglais est couramment utilisé par les institutions, l'administration et les médias. Le français n'est pas utilisé.

En raison de ce grand nombre de groupes ethniques dans le pays, il n'y a pas de religion principale.


 

Sources : Présentation du Suriname par France Diplomatie, le Suriname selon Wikipédia, République du Surinam, Wikivoyage, Découvrir le Surinam, Guide du Suriname via Easy Alibabuy, Suriname par Américas

 

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